Raréfaction des forêts des pins blancs en peuplements purs et mélangés
Le pin blanc est une espèce prisée par l’industrie forestière de par sa taille importante, la qualité de son bois et son port majestueux. Sa présence dans le paysage est toujours appréciée. Son exploitation au cours du 19e siècle et au début du 20e siècle a contribué à diminuer de façon importante son abondance partout dans le paysage du nord-est de l’Amérique du Nord. Les méthodes de coupe n’ont pas favorisé sa régénération et les efforts pour reconstituer ce capital ont été jusqu’à présent plutôt modestes au Québec.
Profitant de grands feux à la fin du 19e siècle, l’Outaouais a reconstitué les stocks de pins blancs les plus importants du Québec. Soixante cinq % des strates de pins blancs de l’Outaouais se retrouvent dans ces peuplements de 90 ans et plus, 30 % dans les classes d’âge de 50 – 70, seulement 5 % des strates de pins se retrouvent dans les classes d’âge 0 – 30 ans. Huit % de la superficie forestière est couverte par des peuplements dont l’appellation cartographique de l’inventaire forestier du 4e décennal identifie le pin blanc comme une composante.
Les meilleurs potentiels d’établissement et de croissance se retrouvent sur les types écologiques RP12 et RP10 et représentent 13 % des superficies forestières de la région. Ceux-ci sont surtout situés en bordure des voies navigables et des lacs, zones fortement exploitées en raison du mode de transport par flottage au cours du 19e siècle. Les types écologiques FC10 et MJ10 sont considérés sites potentiels secondaires et représentent 31 % des superficies forestières totales. Le potentiel de restauration est énorme.