Structure interne des peuplements et bois mort
La structure interne des peuplements et le bois mort font référence à l’agencement spatial et temporel des composantes végétales vivantes et mortes d’un peuplement. La structure interne des peuplements influence les conditions microclimatiques (température, humidité, disponibilité de la lumière, etc.) et les habitats disponibles (composition des espèces végétales, couverture latérale, degré d’ouverture du couvert, hauteur des peuplements, bois mort, etc.). Des études ont démontré que les forêts qui présentent une forte diversité structurale soutiennent aussi une plus grande variété d’espèces ou de groupes fonctionnels. Les arbres résiduels suite à une perturbation et le bois mort sont des éléments importants de la structure interne.
La quantité et les caractéristiques du bois mort au sein des écosystèmes forestiers varient selon plusieurs facteurs, dont le stade évolutif du peuplement, sa composition, sa productivité et les perturbations naturelles.
Lors de perturbations naturelles, selon la nature, l’intensité ou le patron spatial de mortalité, une certaine proportion des tiges survit à court, à moyen ou à long terme. On n’a qu’à penser aux îlots et aux tiges épargnées par les feux, aux espèces non-hôtes lors d’épidémies d’insectes, etc. Ces tiges représentent des legs importants sur le plan écologique puisqu’elles permettent la continuité de plusieurs processus écologiques en début de succession (ex. : les legs servent de refuge à plusieurs espèces en vue de la recolonisation des sites après perturbation). Elles constituent aussi un legs structural important en permettant de conserver une certaine structure verticale et horizontale à court terme et en accélérant le développement d’une structure plus diversifiée dans le futur peuplement (structure diamétrale, verticale et horizontale plus complexe ainsi que recrutement de bois mort).
Tout comme les perturbations naturelles de grande ampleur telles que les feux, les chablis ou les épidémies majeures, les coupes totales ramènent le peuplement au stade de régénération. Cependant, la récolte systématique de toutes les tiges marchandes et les efforts pour éviter le gaspillage de matière ligneuse par la récolte des arbres secs et sains, de même que l’abattage ou le renversement des chicots, tendent à réduire la quantité de legs biologiques sur les parterres de coupe. De plus, comme les révolutions forestières sont plus courtes que les cycles naturels de perturbation, les peuplements n’ont pas le temps de développer à nouveau une structure interne complexe.
Ainsi, la coupe à rétention variable permet le maintien de ces legs biologiques importants puisqu’elle reproduit un patron de répartition d’îlots résiduels sur le parterre de coupe. Pour sa part, la coupe par bouquets permet le maintien de ces legs biologiques importants puisqu’elle reproduit un patron de répartition d’îlots résiduels sur le parterre de coupe.